Critique de film: Koğuştaki Mucize

Critique du film Koğuştaki Mucize de Mehmet Ada Oztekin.

Informations:

Parfois catégorisé « film turque » ou film qui fait pleurer, ce film réalisé en 2019 par Mehmet Ada Oztekin est un remake du film coréen de Lee-Hwan-Gyeang sorti en 2013 « Miracle in cell n° 7 ».

La réalisation turque jouit d’une extraordinaire popularité et fait l’objet de débats passionnés.

Résumé

L’histoire est la même. Memo (Aras Bulut Iymemli), père veuf est atteint d’un handicap mental (profil psychologique d’un enfant) se voit arraché sa fille Ova (Nisa Sofiya Aksongur), après la mort accidentelle d’une fillette, fille d’un responsable militaire, haut placé. En réalité il était en train de lui porter secours quand il a été vu avec l’enfant. Il en est le seul témoin, croit-il. Il va être condamné à mort. La découverte par tous les hommes de la cellule, si

différents les uns des autres, qu’il est père, et qu’il aime sincèrement sa fille va les faire réfléchir et s’affirmer.

Ils sont unanimes, cet homme est incapable d’une mauvaise action (candide, gentil, naïf, aimant les pigeons, les caressant, les élevant, les nourrissant). Ils doutent de sa culpabilité. Ils découvrent grâce à l’enfant venu voir son père en prison qu’un déserteur en a été témoin. Le directeur et le colonel de la prison feront tout pour faire triompher la vérité, avec l’aide des camarades de la cellule, alors que le responsable militaire combattra le déserteur et le tuera.

Ce père « enfant » et cette petite fille communiqueront ils par leur simplicité et leur vérité, de l’espoir pour eux et les autres d’un monde meilleur. La rencontre et l’interrogatoire à la prison dite « hôpital » (pour l’enfant) à laquelle elle se livre avec tous est très touchante.

Passant devant chacun, elle les questionne sur la maladie dont ils sont atteints et pour laquelle ils sont là. Les détenus avec un regard sur eux-mêmes, répondent à tour de rôle sincèrement au plus juste sur les raisons de leur présence. Un des détenus persuadé qu’il est responsable de la mort de son enfant, demande à prendre la place de Memo au moment de l’exécution. Le responsable de la cellule organise un accident d’auto afin d’empêcher le père de l’enfant morte accidentellement d’assister à l’exécution. Immédiatement après le directeur emmène Memo retrouver Ova, à laquelle il remet la boite de celui qui a été

exécuté. Il organise leur fuite du pays.

Critique

Belle mise en scène. Des images du pays et du monde carcéral parfois sombres mais qui vous laissent quelque chose.

Ce drame est accueilli par le public comme un conte populaire. Certains diront que le film est trop chargé en affect, d’autres le considèrent comme un conte mettant au cœur du débat des valeurs. Des références religieuses d’où se dégagent la foi et l’espérance, peu importe qui nous sommes.

Une symbolique graphique de la liberté est exprimée par un arbre.

Koğuştaki Mucize est sans aucun doute un film à voir.

Illustration: Koğuştaki Mucize (Netflix)